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Origine des vampires

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Origine des vampires Empty Origine des vampires

Message par KatiouchaBison Dim 4 Sep - 16:49

- Le sang : un symbole fort depuis la nuit des temps

    Les mythes associés à la figure du buveur de sang existent depuis les plus anciennes civilisations, bien que le terme de Vampire fut employé pour la première fois vers le XVIIIe siècle en Europe. Le sang, fluide symbole de la vie, était consommé par de nombreuses divinités de divers horizons.

    Par exemple, dans la mythologie hindouiste, Kali, déesse du Temps, de la mort, de la création et de la destruction, est connue pour avoir dévoré et bu le sang du démon Rakta Vija, dont l'étymologie elle meme, signifie sang et graine. Toujours dans l'hindouisme, les vetelas peuplent les cimetières et prennent possession des cadavres n'ayant pas reçu d'obsèques. Ils font notamment leur apparitions dans le Kathasaritsagara, recueil de légendes populaires, où Louis Renou traduit le terme "vetelas" par "vampires ", bien qu'ils ne boivent pas le sang de leurs victimes.


    De plus, on offrait en sacrifice des jeunes filles et des enfants à de nombreuses divinités d'Egypte antique comme Sekhmet, phéniciennes comme Baal ou incas comme Tezcatlipoca. Pour les mayas aussi, le sang était un fluide symbolique et lié à la spiritualité. Les sacrifices humains étaient toujours sanglants et les aristocrates se scarifiaient ou se perçaient la langue à l'aide d'une longue aiguille afin de récupérer leur sang, dans un but purificatoire.

    La Bible fait elle aussi référence au vampirisme. Le roi David, par exemple, "absorbe" la chaleur de jeunes esclaves durant leur sommeil. Lilith, première compagne d'Adam, avant Eve, rendue folle par la jalousie, dévore des nouveaux nés et s'enivre de leur sang.

    Enfin, la mythologie grecque et romaine évoquent les "empusa" et "lamia", traduits aujourd'hui autant par les termes "vampires" qui "démons" ou "esprits". L'empesa suçait le sang des personnes endormies, et le lamia s'attaquait aux enfants endormis.

    Le pouvoir du sang est donc reconnu universellement par les plus grandes civilisations. Chaque religion possède des mythes de suceurs de sang ou de créatures sanguinaires. L'amalgame de toutes ces légendes dresse un portrait fidèle du vampire, on comprend donc tout l'impact de celles-ci dans les croyances populaires.

- Légendes et superstitions

    Toutefois le vampire apparait en tant que tel au Moyen Age, en Europe du Sud Est, dans les Balkans et en Transylvanie. La mortalité, étant importante à cette époque, contribue à l'expansion des rites païens et des superstitions. L'image d'un mort vivant retournant tourmenter ses proches endeuillés commence à se répandre.

    De plus, divers phénomènes scientifiquement inexplicables trouvent des réponses dans le paranormal aux yeux de la population. De nombreux signes de décomposition des cadavres sont pris pour des marques de vampirisme. En effet, la lividité cadavérique survenant lors de la décomposition, mal interprétée, donne au vampire le teint pâle. L'accumulation des gaz organiques dans le corps des défunts produit un son semblable à un gémissement. Ils peuvent aussi faire vibrer les cordes vocales, ou provoquer des flatulences. L'explosion de la racine des cheveux donne l'impression que ces derniers poussent encore. Les caractéristiques mêmes de la mort sont perçues comme des signes de vie après la mort.

    Les enterrements nombreux, les sépultures mal fermées ou pillées, et les cadavres se décomposant à l'air libre effrayent les habitants ruraux qui croient désormais à l'existence des vampires.

    Les épidémies que les malades et médecins ne peuvent expliquer, dues au manque de connaissances médicales et d'hygiène, donnent de l'ampleur à leur croyance. La catalepsie fait évidemment penser à un état de mort-vivant. La tuberculose et la peste bubonique peuvent engendrer des effusions de sang sur les lèvres. La rage quant à elle, qui touche d'ailleurs l'Europe de l'Est au moments où les premiers récits écrits sur les vampires apparaissent, peut provoquer une hypersensibilité à la lumière et à l'eau, une perturbation du sommeil et une hyperactivité sexuelle. Surtout, elle se transmet, tout comme le vampirisme, par la morsure.

    La population de toute l'Europe craint un vampire qu'elle se représente bien réel et dangereux. Jean Christophe Herenberg écrit au XVIIIè siècle les Pensées philosophiques et chretiennes sur les vampires, où il cite deux cas en 1337 et 1347 dans lesquels des accusés de vampirisme furent exécutés. Lors d'une épidémie de peste en Moravie, l'évêque d'Olmütz organise des commissions d'enquête. Même le pape Innocent VIII reconnaît officiellement les morts-vivants en 1484.
KatiouchaBison
KatiouchaBison
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